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En Italie où je vis, comme en France et dans d’autres pays, on est entré dans la phase 2 du confinement dû au covid-19, période intermédiaire durant laquelle on retourne graduellement à notre style de vie d’avant, tout en maintenant un certain comportement pour éviter que la pandémie reprenne de plus belle.
Mon cœur se serre en voyant les images des masques et des gants usés, jetés dans les parcs ou retrouvés en mer. Alors je me dis que les humains, vraiment, ne comprendront jamais rien… et déjà je me sens prise de nostalgie pour ce qui s’est passé dehors, lorsque pour se préserver de l’infection on était tous contraints à rester dedans.
Oh! Bien sûr, je comprends bien que 2 ou 3 mois ne suffisent pas pour que la nature reprenne ses droits. Cependant on a tous remarqué que le ciel au-dessus de nos têtes était d’un bleu plus profond, plus intense et que les oiseaux étaient plus nombreux. Sans nos avions et sans le smog produit par nos files d’autos l’atmosphère est devenue plus pure. Dans certains endroits les animaux sauvages ont élargi leur territoire et ce sont même rapprochés des lieux d’habitation. Des biches et des cerfs, des chevreuils, des loups sont sortis des forêts. On a surpris des cygnes et des dauphins nager dans les canaux de Venise…
Sans notre brouhaha les animaux n’étaient plus apeurés et je crois même qu’ils ont dû ressentir la tranquillité que la plupart des humains dégageaient, loin de leurs occupations externes, loin de l’agitation habituelle.
Pour un peu le monde s’est arrêté et sans nous la Terre a vécu un moment de magie.
Et puis il y a ceux dont le seul désir est de retourner comme avant, faire, faire, faire, avoir, avoir. Consommer, consommer, produire, produire et puis jeter, jeter des tonnes de déchets, de quoi engorger les montagnes et les océans pour des milliers d’années. Comme si c’était l’unique paradigme possible. Compétitivité. Anthropocentrisme. Avidité.
Sans doute le dernier sursaut d’un monde irrémédiablement voué à finir et ce sont justement ceux-là qui lui donneront le coup de pied fatal pour le faire tomber dans le précipice.
Et pourtant il y a tous ceux qui me font garder l’espoir d’un changement.
Ceux qui ont perçu cette magie qui parcourait la Terre durant leur retrait du monde…
Ces moments tragiques qui ont affligé le monde entier, obligeant un grand nombre d’humains à vivre en retrait, loin du monde, loin de leur famille et de leurs amis, mais aussi loin de la nature, nous ont cependant fait sentir tous plus unis. Les mêmes sentiments ont parcouru toute l’humanité, nous faisant sentir une seule famille, nous faisant sentir plus proches les un des autres et des amitiés internationales se sont tressées ou renforcées durant les connexions sur les réseaux sociaux ...
Le confinement a donné l’opportunité de s’arrêter et de passer plus de temps avec soi-même, pour soi-même. Ces moments d’isolement ont peut-être permis à certains d’en profiter pour entrer en soi, dans la propre intériorité et d’évoluer vers un processus de transformation.
Peut-être le moment est-il arrivé de se demander quelle leçon la Nature est bien pu nous donner à travers le covid-19, cette minuscule entité au pouvoir colossal, ne croyez-vous pas ?
NadineLéon, écrit le 10/05/2020 pour Terre Mère MotherEARTH
Merci aux amis de la Terre Mère et à tous mes amis les poètes, en particulier ceux qui participent avec moi au mouvement international de sensibilisation "Ma maison la Terre".
♥——Meilleurs souhaits à tous——♥