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Je ne suis arrivée que récemment à écrire des haïkus, ce ne sont donc pas des propos de hajin (c’est ainsi qu’on appelle les écrivains de haïkus) invétéré que vous trouverez ici. Je vous raconterai plutôt de mes découvertes en tant que débutante. Me trouvant sur le chemin de l’apprentissage, ce que j’écrirai sera donc sujet à d’ultérieures évolution et découvertes, du moins c’est ce que je suppose. Le haïku est un terme créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902). C'est une forme poétique venue du japon et qui est très codifiée.
Je tenterai de donner quelques bases sur cette forme d’écriture, un peu parce que des personnes curieuses de ma nouvelle façon d’écrire me l’ont demandé, beaucoup parce que ces indications me serviront de balises pour tracer mon cheminement dans l’univers haïku.
Mon aventure a commencé lorsque j’ai reçu en cadeau de mon fils, un ouvrage en italien : Poesie Zen, de Lucien Stryk et Takhashi Ikemoto, édition NEWTON COMPTON EDITORI… cette lecture a changé ma façon d'écrire.
En fait quand on écrit on ne fait qu’être porteur de message pour quelqu'un d'autre qui lira. C'est le pourquoi originel de l'écriture. Le non-dit est le lieu où s’élabore l’espace interprétatif. C’est le motif pour lequel le haïku doit être succin et offrir les images à peine nécessaires pour déclencher une réaction chez le lecteur, pour suggérer ou évoquer plus que pour décrire ou énoncer. Un haïku réussi est celui capable de se révéler avec force dans l’espace du non-dit, faisant vibrer l’âme de celui qui le lit. Il peut évoquer des sensations ou des sentiments ensevelis dans son profond ou bien le porter à un niveau tel de stupeur, d’émerveillement, capable d’arrêter momentanément le flux du mental, créant ainsi spontanément un espace de non-pensée et suscitant le silence intérieur du lecteur. Personnellement c’est cet effet de stupeur, de saisissement qui m’attire et j’aimerais produire, à travers mes écrits, une sorte de dépassement des mots à travers le non-dit situé entre les mots, créant ainsi une brèche dans le mental. En cela je trouve que la pratique du haïku est très proche de la méditation. C’est dans le silence intérieur que peut se produire le vide nécessaire à l’ouverture spirituelle, qui n’est autre pour moi que la réceptivité à l’énergie cosmique circulant dans tout l’univers et créant un lien entre toutes choses en nous et autour de nous.
Nadine Léon – Haïku, sur les sentes de Basho (2017)
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thé brûlant
j’attends que le nuage mange le soleil
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publiés et selectionnés dans les Daily BEST
de Haiku Column
Mon haïku publié dans le groupe international fb Haiku Column a été sélectioné dans cette revue japonaise du mois de septembre par le prof Nagata Mitunori. J'ai reçu la revue et j'ai découvert le blog
http://blog.goo.ne.jp/mitunori_n