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Cet ouvrage collectif s’inspire au traditionnel Cent-tanka (hyakushû-uta) japonais. Sans toutefois perdre le sens de l’humilité, il rappellera le Kokin-shû, Recueil de poèmes japonais d’hier et d’aujourd’hui, compilé vers 905 et contenant mille cent onze poèmes.
« Impalpable instant un je-ne-sais-quoi futile dans l’air du matin
un oiseau a gazouillé la joie du monde m’emplit »
Claudine Baissière (Printemps – 2, page 32)
« Ils vont pas à pas des rides plein leur sourire le temps leur complice
dans les yeux tout l’infini de ceux qui ont vu la mer »
Marlène Alexa (Amour – 8, page 24)
« Bien malgré elle la rivière sert de frontière entre les deux villes
le pont seul ne suffit pas à combattre la haine »
Daniel Birnbaum (Voyages – 9, page 88)
« Silence attiédi d’une fin de jour d’avril les pensées dérivent
le mouvement de l’écume les ramène sur le sable »
Sido Talut (Printemps – 4, page 116)
« Haut dans la ramure prospèrent vers le soleil les lichens gris-vert
leur longévité s’allie à la lenteur des forêts »
Françoise Deniaud-Lelièvre (Paysages – 10, page 145)
« Au pied de cet arbre l’immensité de ton âme se dépose encore
mes pensées à la recherche de ton cœur resté ouvert »
Patrick Simon (Paysages – 9, page 205)
« Merci à la pluie merci au froid et au vent qui vient de la terre
ses amis nous parlent d’elle qui l’entend a des frissons »
André Cayrel (Hiver – 2, page 100)
S’émouvoir, entrer en vibration de syntonie. Ou tout simplement se laisser dépayser par une voix autre que la sienne.
« Pluie ocre de mai un peu de sable en exil pour l’enfant Targui*
notre étang d’entre les terres sait bien qu’il n’a qu’une rive »
Jacques Ferlay (Printemps – 4, page 156) *du peuples des Touareg
« À la Réunion des esprits jamais éteints veillent sous les sables
sans un sursaut du volcan l’île serait aux abysses »
Blandine Berne (Paysages – 8, page 63)
« Une graine a suffi même parmi ces rochers le pin a poussé
si on aime d'amour vrai comment ne pas se rencontrer »
Anonyme (Amours) - Kokin-shû, Recueil de poèmes japonais d’hier et d’aujourd’hui
Le Kokin-shû a traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous. Chardons et pivoines est « un projet expérimental » né d’une initiative de Alhama Garcia. Quel sera le destin de ce recueil francophone aux mille et quelques tankas ? Recèle-t-il des tankas universels qui sauront voguer par delà l’éphémère ? Seul le temps saura le dire. En tout cas compliments à tous les auteurs avec lesquels j’ai eu le plaisir de partager cette aventure poétique et un merci particulier au poète-éditeur Patrick Simon grâce auquel le tanka a son droit de cité dans la poésie contemporaine.
« J’apprends à écrire sur les feuilles de l’automne mes mots se dissolvent
pour retourner à la Terre et au silence fécond »
Nadine Léon (Automne – 14, page 181)
On peut commander cet ouvrage directement du catalogue des Éditions du tanka francophone :
https://www.revue-tanka-francophone.com/editions/catalogue_editions_tanka.html#Chardons_et_pivoines