le prunier se déshabille – déjà la nostalgie des pétales roses       * À l’improviste le rouge-gorge. Mon pas resté suspendu * L’oiseau s’est envolé mais le liquidambar frémit encore * Entre deux souffles ciel de silence. Le temps abaisse les ailes * Dans la mémoire de l’instant... Tout n’est que rouge-gorge....

  l’arbre frôle les pensées du matin – les chatons du noisetier vacillent dans l’aube sous le vent – le corps de l’âme vibrant devant le désarroi du monde   d’arbre en arbre l’oiseau ne rêve que de printemps l’enfance blessée ne connaît que l’hiver et pourtant sur les décombres une petite fleur ...   l’arbre caresse la candeur joufflue des nuages   comme j’aimerais qu’un vent léger...

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Dans un monde où couve la braise de la haine que le printemps pourrait  même s’y brûler Prendre dans la main  une motte de terre  humble mais fertile pour y semer une graine La chérir  comme on chérirait un enfant Planter un arbre l’appeler Arbre de la tolérance et s’asseoir juste en-dessous Attendre patiemment  que le vent souffle  pour lui consigner notre invocation d’amour Attendre que les feuilles bruissent leur danse de la pluie et entonner doucement un chant de pa...