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Le doux printemps.
Cueillir l'instant d'une fleur
et le coudre sur l'ourlet
de toutes les prairies.
On ne peut pas arrêter le vent...
Cueillir un rayon de soleil
pour le poser sur ton sourire
comme un papillon
se pose sur l'éphémère.
Que j'aime le printemps
que j'aime les gouttes de pluie
qui mouillent le paysage
que j'aime tous les éléments
de tous les rivages
et puis que j'aime
le chant des oiseaux
tout juste après l'orage
l’enfant joue à la marelle
et même s’il ne le sait pas
ses rêves soutiennent le ciel
apprendre l’écriture des bourgeons
celle qui enfante le printemps
le même chant d’oiseau
d’un arbre à l’autre –
nos mêmes sourires
Nadine Léon
je me suis perdue
dans la forêt des mots
le silence
n’existe plus
*
O le vent
qui s’engouffre dans les gestes
de mes bras
combien de bataille
et de torture et de dévastation
dans les dos de plus en plus courbés
des siècles d’inhumanité
de mensonges, d’infamies
des siècles de guerre, de viol
de tabou, de qu’en dira- t-on
habitent nos corps
les dos transformés en carapace
la respiration rétrécie
par trop de lavage
O le vent
qui dansent dans mes cheveux
et dans les arbres
des siècles d’oppression
de distorsion et de rigidité mentale
cloués dans les replis
de la mémoire collective
O le vent guérisseur
qui efface de son chant
toutes les rumeurs
*
le temps dévore
le printemps – le ciel
écrit le mot lune
*-*
Nadine Léon ; 26 Avril 2017