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Dehors tout dort
Tout semble mort
Dans le paysage figé
l’hiver gît, dépouillé
et pourtant le blé en herbe …
Heureux
comme une promesse de pain
pour un ventre affamé
*
dans la plaine nue
le cercle du monde
Infini par 3.14
**
La nuit, lente
ne compte plus
ses heures
L’aube l’effleure
– caresse de clarté –
et déjà l’ombre s’enfuit
Un jour se lève
au-dessus des rêves embués
Pourquoi le monde
est-il si gris ?
Le jour écarquille les yeux, ébahis
La brume a envahi l’espace
d’entre les cœurs
Ses gouttes de vapeurs
emprisonnent l’horizon
d’une étrange torpeur
*
l'horizon perdu
sous un voile de brume ~
dernières feuilles sèches
*
ce faisceau de rose
entre la grisaille de la brume
et du ciel ~ l’aube
**
NadineLéon
Les pépiements du rouge-gorge
annoncent l’élégante fragilité de l’hiver.
Dure austérité d’une nature
qui s’endort
dans un lit de brouillard et de mort.
Bientôt le froid et l’obscurité
vont envahir le jardin
et la vigne sauvage offrira
aux petits oiseaux tremblants
ses dernières baies noires en festin.
*
Le jardin frileux rêve de pivoines
le printemps dort dans les graines
**
Froid piquant de l’hiver
sur les lèvres du jardin,
endormi dans un lit de dentelle
et de gelée blanche.
L’aube aux rayons d’or.
Herbes tissées d’argent.
Ourlet givré des feuilles.
Couronne de lierre et de laurier
au front de l’instant glacé.
*
De nuit la gelée brode ses mouchoirs.
~ matin blanc ourlé d’argent.
--NadineLéon
Et la beauté jaillit
Cristal du matin au regard irisé.
Au loin le chemin blanc
en extase
sous l’horizon inondé de clarté.
Chaque fois l’aube
se hâte de renaître,
se hâte d’enfanter
sa tendre chrysalide
d’où sortira le jour.
Autour de moi, rien ne bouge...
Tout s’illumine.
*
L’aube éclaire le jardin
~ gerbe de lumière
dans l’ombre givrée.
**
NadineLéon
chaque jour cette précarité
dans l’air
dans cet horizon fluide
qui glisse, s’illumine
ou se terre
Je caresse l’herbe fragile de l’instant
je hume le vent
et ses mots prononcés
juste pour le goût de murmurer
ses parfums d’ailleurs
Au confins entre l’aube et l’hiver