Bienvenue sur: nadine-leon-auteur.wifeo.com |
Les enfants représentent notre futur. Les atteintes à leurs droits sont des crimes contre l'humanité. Leurs droits devraient être inaliénables.
L'abus sexuel sur mineur crée des blessures irréversibles. Cet acte criminel reste souvent impuni. Les auteurs de tels actes comptent sur le fait qu'étant un sujet tabou tout reste enseveli et que la victime n'ose pas dénoncer, par honte d'en parler et par crainte d’être maltraitée, ni ne sait comment faire.
En premier l’important serait donc que l’on commence à sortir ce crime de la protection du tabou et de mettre des paroles dessus, sans créer d’ultérieurs stigmates aux victimes innocentes.
La seconde intervention serait de tisser un réseau d’entraide adapté à accueillir les victimes en état post traumatique, en partant par la juste information tout en créant autour d'eux un climat de confiance et d'écoute profonde afin de déclencher en eux un processus de réparation.
Ci-dessous se trouvent des indications et l'exemple en pdf d'intervention opérée en faveur d’une mineure ayant subi un abus de la part du père.
Patrick Simon, auteur du récit IMPUR ayant pour thème les séquelles d’un abus sexuel sur un enfant et son parcours vers une forme de résilience en age adulte, avant d’entreprendre son activité en tant que éditeur, a vécu diverses expériences dans le domaine des Droits de l’Enfance. Entre autres, il a exercé une activité d’éducateur au Centre Jeunesse de Montréal.
L’intervention, dont il sera fait état ici, s’inscrit à l’intérieur du Service d’intervention d’urgence et de crise IRI. Dans ce cadre, des intervenants du service accompagnent des travailleurs sociaux évaluant des signalements en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ)
Selon Patrick Simon, la démarche doit se dérouler dans le cadre d'une approche systémique, en prenant en considération le sujet globalement, dans son contexte familiale et sociale. À travers l'écoute profonde de la victime mais aussi celle d'éventuels autres acteurs comme les membres de la famille, sans jugement ni manipulation mais en maintenant la juste neutralité et en créant un climat de confiance, l'objectif est de permettre à la victime elle-même de faire une lecture de ce qu'elle a subi, en remettant les choses à leurs places (par exemple à sortir de l'auto-culpabilisation en restituant la culpabilité à qui a commis le crime) et de l'aider à trouver les propres instruments nécessaires pour se reconstruire et envisager une vision positive de son futur.
Je remercie l'auteur pour me permettre de publier son article, car je crois qu'il est d’extrême importance donner des exemples sur comment sortir le mieux possible de ce trauma.
Cet article se trouve dans le blog La voie de l'écriture :
Intervention IRI Patrick Simon, éducateur, DSTSE
Les enfants qui arrivent chez nous ont besoin de raconter, mais aussi d’écouter. Les écouter et leur raconter des fables est important parce que cela permet de créer une relation d’affection sans que le contact physique soit nécessaire. Pour eux le contact physique est souvent associé à la souffrance et à la perte. Raconter des fables c’est faire en quelque sorte une représentation de la réalité, en utilisant des images-symboles dans lesquelles on peut se reconnaître tout en restant détaché. Cela permet de créer une certaine distance avec le propre vécu qui a trouvé une résonance dans la fable et commencer un processus d’élaboration et de transformation. Une forme de dialogue peut se déclencher et l’enfant peut commencer à exprimer ses sentiments et sa désapprobation, il peut commencer à sortir de la passivité.
Les fables contiennent des archétypes qui eux-mêmes deviennent des contenants où déposer nos expériences négatives, c’est un peu comme les ranger dans une boite qui n’est plus seulement la notre mais qui appartient à l’humanité. C’est aussi pouvoir fermer la boite et poursuivre le propre parcours sans porter seul tout le poids.
Notre souffrance personnelle devient souffrance universelle. C’est pourquoi le récit est important parce qu’il permet d’élaborer le propre vécu de souffrance et de le consigner à l’écouteur ou au lecteur qui représentent l’altérité, activant ainsi un processus de transformation vers une potentiel guérison, sachant toutefois que certaines blessures de l’enfance sont inguérissables.
Nadine Léon
« Le cadre et les pratiques exposés tendent à montrer que le traitement des violences sexuelles doit être mis en œuvre selon une éthique particulière par rapport à l’enfant. “J’essaie, conclut Colette Clément Barthez, de déterminer et de rendre visibles des règles éthiques qui doivent être de mise. La loi est un cadre susceptible de limiter les risques de traumatisme supplémentaire pour l’enfant. À partir du moment où ce dernier est bien accueilli, bien examiné, bien écouté, il peut restaurer des relations de confiance avec l’adulte. Il aura peut-être moins de séquelles par la suite. Je suis très attachée à ce qu’on puisse faire un usage thérapeutique de la loi.”
Colette Clément Barthez, vice-procureur de la République au tribunal de Valence
Mis en ligne sur Cairn.info le 01/05/2008
https://doi.org/10.3917/inso.140.0104?
Docditoo est né grâce au travail de ses deux co-fondateurs. Il a vocation à regrouper toutes les compétences qui seront nécessaires à l’accompagnement des victimes jusqu’à leur réparation juridique et financière, mais aussi physique et psychique.
Avec Docditoo vous avez un médecin de recours à vos côtés. Il vous conseille et vous apporte les informations nécessaires à vos décisions et à l’exercice de vos droits.
Consultations en ligne :
https://docditoo.com/quelle-indemnisation-pour-les-victimes-dabus-sexuel/
L’indemnisation des victimes de viol procède des règles générales de l’indemnisation du dommage corporel
Les principales raisons de ce « désastre indemnitaire » sont l’isolement des victimes et leur manque d’information. La victime, déjà effondrée, détruite par son agression, a tendance à croire que le système judiciaire va se mobiliser pour la reconnaître et la défendre. Il n’en est rien. Comme toutes les autres victimes de dommage corporel, sa reconnaissance puis son indemnisation nécessitent une implication forte, de la persévérance et un véritable combat judiciaire, que la victime ne peut mener jusqu’à son terme sans l’aide de conseils spécialisés et dynamiques."
https://docditoo.com/qui-sommes-nous/